Exploration des coulisses de Stereolabs: un retour de stage enrichissant
par Hermine Hamard (promo 2024) | Le Paraxial n°19 – 6 mars 2024
Explorez les coulisses vibrantes de Stereolabs, une entreprise en constante évolution dans le domaine de l’Intelligence Artificielle et du traitement d’images 3D. Mon retour de stage vous plonge dans l’univers dynamique de cette start-up, où j’ai eu le privilège de travailler aux côtés de la CEO, contribuant ainsi à façonner l’avenir de l’entreprise.
Histoire de l’entreprise
Fondée en 2010 par trois opticiens émérites, à savoir Cécile Schmollgruber (CEO), Edwin Azzam (CTO) et Olivier Braun, Stereolabs est une entreprise qui a émergé de la FIE et s’est rapidement spécialisée dans le traitement d’images 3D. Les débuts de Stereolabs étaient centrés sur un logiciel capable de traiter et de corriger des images 3D, un logiciel qui avait déjà fait ses preuves dans la production du film Avatar Sequel avec James Cameron. Cette technologie a connu un succès retentissant dans l’industrie cinématographique et de l’imagerie aux États-Unis, lançant ainsi la start-up.
En 2015, Stereolabs a franchi une nouvelle étape en créant sa propre caméra de stéréovision, la ZED. Cette caméra a été conçue pour fonctionner de manière optimale avec leur logiciel. Stereolabs a ainsi associé une expertise logicielle de pointe à un matériel de qualité supérieure.
L’entreprise a établi ses quartiers au 503 puis à Montrouge, mais elle a rapidement étendu ses horizons aux États-Unis, en installant à New York une partie du bureau exécutif. Cette présence américaine a permis à Cécile Schmollgruber, co-fondatrice et PDG, de développer des relations privilégiées avec la majorité de ses clients.
Au fil du temps, Stereolabs a évolué à travers diverses phases, y compris des incursions dans les domaines de la réalité augmentée et de la réalité virtuelle. Forte de la vente de plus de 50 000 caméras ZED, l’entreprise s’est aujourd’hui fortement engagée dans le domaine de la navigation autonome en milieu rural, au service de l’agriculture, de la logistique et des infrastructures intelligentes. J’ai eu l’opportunité d’assister à cette transformation stratégique passionnante.
Le stage
Le déroulé
Mon stage s’est déroulé en 3 temps : une semaine à Montrouge avec les équipes de R&D pour découvrir l’entreprise, deux mois à New-York avec Cécile (CEO) et Victor (CFO), pour finir avec deux mois dans les bureaux à Montrouge où les cofondateurs et la cofondatrice étaient réunis avec les équipes pour travailler sur la roadmap de fin d’année.
L’encadrement & le cadre
L’intitulé de mon stage était Bras droit CEO – Chief of staff, le but est donc de travailler main dans la main avec Cécile. J’ai passé tout le stage à côté d’elle et à travailler sur 5 tâches principales : les ventes et le marketing, le recrutement, la stratégie avec la roadmap technique, le suivi de la R&D et les financements. Pour accomplir ces missions, nous organisions des réunions en visioconférence le matin avec les équipes en France, puis je travaillais en autonomie et avais des rendez-vous clients l’après-midi. Il est important de noter que les horaires de travail dans une start-up peuvent varier considérablement en raison de l’agilité nécessaire pour répondre aux besoins du moment.
Mes missions
Pendant mon stage, j’ai été impliqué dans un large éventail de missions, certaines ponctuelles et d’autres de plus longue durée. J’ai eu la chance de travailler principalement sur des domaines qui m’intéressaient particulièrement, notamment dans le domaine de la stratégie et du marketing. J’ai aussi eu l’occasion d’avoir beaucoup de contacts avec les clients et constater les besoins pour établir les prochaines roadmap, point central de la stratégie. Réfléchir où se trouvera l’entreprise dans 5 ans est un exercice passionnant que nous avons répété souvent.
J’ai eu l’opportunité de concevoir et de travailler sur des présentations, des pitchs, et des études de cas destinés à de nouveaux clients, des investisseurs et des agences marketing. De plus, j’ai collaboré étroitement avec l’une des meilleures agences marketing pour redéfinir l’identité visuelle et verbale de l’entreprise. Ce projet passionnant a nécessité de prendre des responsabilités considérables et de faire preuve d’une grande autonomie.
En ce qui concerne l’équipe, j’ai travaillé en étroite collaboration avec des collègues de la R&D, de la production et du marketing pour encadrer les missions et les soutenir dans celles que je pouvais gérer. J’ai également contribué à la refonte de la boutique en ligne en introduisant des automatisations et de nouvelles fonctionnalités. J’ai effectué un travail important d’homogénéisation du contenu, ce qui est essentiel pour offrir une expérience client cohérente. En start-up, les choses évoluent rapidement, et il est parfois facile de négliger l’importance de disposer d’informations claires et comparables pour les consommateurs, produit par produit.
Retour sur l’expérience à New-York
Mon expérience de deux mois à New York, plus précisément à Manhattan, a été l’accomplissement d’un rêve que j’avais depuis longtemps. Même si la ville qui ne dort jamais ne correspondait pas tout à fait à mes attentes, j’ai tout de même beaucoup apprécié mon séjour. Les bureaux de Stereolabs sont situés sur Park Avenue, en face du célèbre immeuble 432 Park Avenue (oui, vous vivez à la limite de l’univers de Gossip Girl, dans l’Upper East Side). J’ai eu la chance de loger dans l’Upper West Side, ce qui signifiait que je traversais Central Park tous les matins avec mon Starbucks à la main, avec les chiens, les écureuils : sympa quoi !
Au-delà du cadre magnifique, la vie à New York est assez dépaysante, et j’ai pu constater à quel point la société américaine était à la fois similaire et différente de l’Europe.
Cependant, un petit bémol est à noter : je ne connaissais personne à New York, et le fait d’être seulement en compagnie de la PDG et du directeur financier a limité mes contacts. Malheureusement, je n’ai pas réussi à me faire des connaissances au cours de ces deux mois.
Un gros inconvénient de cette expérience a été le coût de la vie à New York. Pour un appartement sans colocation, il était presque impossible de trouver quelque chose en dessous de 2000 $ par mois. Les courses hebdomadaires, y compris des fruits et légumes, coûtaient en moyenne entre 70 et 100 $. Avec un salaire de stagiaire, il aurait été difficile de subvenir à mes besoins, et j’ai vraiment eu besoin du soutien financier de mes parents.
À qui je recommanderais ce stage ?
Ce stage est plutôt intense, il faut savoir être autonome et savoir prendre des initiatives, sans demander toujours l’aval de quelqu’un. Vous aurez la charge de certaines tâches très importantes pour l’entreprise pendant que vous devrez également travailler sur d’autres projet à plus ou moins long terme en relation avec d’autres personnes, comme le marketing. J’ai vraiment ressenti la pression et vécu au rythme d’une mini PDG sur 4 mois.
Je pense que pour aimer et profiter de ce stage il faut avoir une vraie dynamique entrepreneuriale qui vous anime et beaucoup de résilience, car en start-up on manque toujours de temps. Il faut tout faire vite et parfois refaire, voire faire des choses qui finalement ne seront jamais utilisées.
À qui je recommanderais un stage à Stereolabs
Stereolabs est avant tout une entreprise à 100% investie dans l’Intelligence Artificielle, avec une solide équipe de développement basée à Montrouge. Une équipe s’intéresse de très près à la robotique, au vu de leur nouveau focus, si vous avez des connaissances, je pense que vous pourrez vous y épanouir. Si vous aimez innover et être autonome, vous trouverez sûrement votre bonheur à Stereolabs.
En conclusion, ce stage m’a beaucoup apporté sur le plan professionnel et personnel. J’ai autant appris que pris conscience de ce que je savais déjà faire, grâce au parcours que j’ai réalisé. Ce poste central au sein de l’entreprise m’a permis, je pense, de découvrir tous les aspects d’une start-up en phase de scale up, autant en bien qu’en mal (comme les horaires, l’implication et le management).