Interview avec Célia Pelluet
par Hannah Engler (promo 2025) | Le Paraxial n°16 – 13 décembre 2023
Peut-on faire du Stand up, gagner un Prix l’Oréal, faire son stage dans un observatoire au Chili et chanter dans un groupe de rock à moins de 30 ans ? Rien n’est impossible pour Célia Pelluet, alumna de Supoptique en 2019. Aujourd’hui nous vous proposons de mettre en lumière son parcours de l’école à aujourd’hui.
« Personnellement j’ai pas choisi mon cursus en me demandant ce qui était le plus prestigieux mais en cherchant le plus rigolo. »
Le Paraxial : Hello Célia ! On peut voir que tu as eu une vie asso à Supop hyper riche et variée. Dans quelles assos étais-tu engagée et quels souvenirs tu en gardes ?
Célia Pelluet : J’étais respo inté au BDE et Vice-Présidente au BDA. J’étais déjà dans la musique avec le M@So, Jazzoptics le groupe de jazz de l’époque (d’ailleurs si vous voulez le relancer, je plante juste la graine…); et la comédie musicale. C’était ça qui nous avait motivé à participer au Campus Comedy Tour pour la troisième édition d’Eidolon avec Ceryse (que vous avez dû voir chanter au gala). On avait fait un duo d’humour musical qui nous avait emmené jusqu’en finale sur la scène de la Cigale. Et là on a perdu face à Paul Mirabel, ce qui est pas si surprenant en soi. A côté de ça on avait relancé le journal de l’école après de longues années d’absence, le New Iogs Times. Je faisais du cheer aussi à l’époque, on avait participé au GOST qui a vraiment bien grandi depuis ! Vous pouvez même retrouver un article dessus…
LP : Tu as aussi réalisé une mission huma avec l’IOSF ?
CP : Pour la mission au Népal, plein de choses à raconter haha. Déjà, on avait repris le projet de deux ans auparavant car ils n’avaient pas pu partir à cause d’un gros séisme. C’était en partenariat avec une asso palaisienne et une asso népalaise, ce qui était bien parce que c’est important de bien choisir et connaitre l’asso avec laquelle on travaille. Dans ces pays là il y a des gros risques de tomber dans le volontourisme et faire plus de mal que de bien. Donc il faut surtout bien préparer son projet, trouver en quoi on peut être utile (en plus de l’argent des dons qui sert par exemple à scolariser des enfants)
LP : Un vie asso bien remplie… Et niveau cours ?
CP : Alors j’ai fait une 1A classique et ma 2A à Palaiseau. En 1A j’avais fait le PO «centenaire». Benjamin Vest nous encadrait pour faire des recherches et des panneaux, interviews etc. sur les anciens de l’école pour les célébrations de centenaire. C’était un peu comme un projet ‘stalking’ des anciens élèves : j’avais bien aimé. Ensuite j’ai réalisé ma césure et c’est là où j’ai pu partir au CNES de Toulouse et en plein milieu du désert au Chili sur le Very Large Télescope.
LP : Pourquoi avoir choisi de faire une césure ?
CP : J’ai fait une césure parce que je ne savais pas quel master choisir et je me voyais pas décider sans avoir fait de stage dans les domaines qui m’intéressaient. J’hésitais entre l’instrumentation en astronomie, la quantique et le spatial. Du coup j’ai fait un stage dans un observatoire et un stage au CNES sur des projets de capteurs quantiques pour l’espace. J’ai conclu que scientifiquement c’était la physique quantique expérimentale qui m’intéressait le plus, et avec en plus l’aspect aérospatial c’était parfait pour moi.
LP : Comment tu as pu trouver ces stages ?
CP : Le réseau des anciens c’est vraiment la base. Bon après aussi guetter les annonces sur les sites des entreprises etc, mais personnellement j’ai pris l’annuaire des anciens et j’ai cherché qui m’intéressait. C’est quand même pas mal de travail mais ça vaut le coup.
LP : De retour en 3A tu as continué à Bordeaux, pourquoi avoir choisir le master Light&Sciences?
CP : Pendant le stage au CNES j’ai repéré le sujet de thèse au LP2N, et en regardant un peu les sujets de thèse qu’on nous proposait en 3A c’était clairement celui-ci qui me passionnait le plus. Surtout qu’il impliquait des vols dans l’avion Zéro G, ce dont je rêvais depuis très longtemps : ça a facilité ma décision.
LP : Est-ce que tu aurais un petit conseil à donner ?
CP : Si j’avais un conseil «pro» à donner je dirai surtout: faites des stages. C’est vraiment en stage qu’on réalise a quel point ce qu’on apprend est utile (ou pas). On peut être un peu moyen•ne dans les cours et très bon•ne en stage, et c’est ça qui compte à la fin. Un conseil plus «général «, qui m’a été donné par Philippe Bouyer l’ancien directeur de supop Bordeaux, c’est que maintenant on est arrivés à un niveau d’études où on peut choisir où on va. Donc le plus important c’est de choisir ce qui nous amuse le plus (en même temps il est à l’origine de l’expérience sur laquelle je travaille qui consiste à emmener une manip de physique quantique à bord d’un avion zero g, donc il est bien placé pour dire ça). Personnellement j’ai pas choisi mon cursus en me demandant ce qui était le plus prestigieux mais en cherchant le plus rigolo ■